Le Monde Nouveau

Il faut choisir : la liberté ? ou l’illusion de l’égo ?

La question simple et fondamentale est celle-ci : quelle est la différence de nature entre la liberté profonde et l’écoute de son égo narcissique ?

Quelle  relation existe entre la liberté et l’égo ?

La situation de l’ego est inverse et à la profondeur et à la réalité de la nature de la liberté. Pour donner une image symbolique, quelques  personnes sont en liberté réelle, lorsque une multitude est en situation illusoire de liberté.

S’il y a une octave de liberté, elle est la paix et la joie profonde, non pas du fait d’une réalisation extérieure, mais par un rayonnement intérieur.

Donc la question qui se pose pour chacun est : « Qu’est-ce qui réagit en moi actuellement, dans ce moment précis, dans cette réaction précise ? Dans cette trajectoire de ma vie ? Mon ego ou ma liberté intérieure profonde ?

Explorons les arcanes des fausses libertés de l’égo.

  1. Les formes les plus courantes qui nous sont proposées sont  les nouvelles libertés formelles.

Le mouvement vers les « libertés formelles» est l’annonce d’une transgression de l’espace établi par les siècles, la religion, la philosophie, les temps antérieurs… Le regard vers ces libertés formelles s’expriment  chez l’individu par « j’ai envie de », ce sont les désirs, la plupart du temps éphémères, et lesquels très souvent s’inversent dans le cours des années. L’orgueil est le compagnon de ces désirs.

Le mouvement vers les libertés formelles se présente toujours comme une dissidence vis-à-vis de la règle, de la norme…

Ces libertés que l’on nous présente nous sont ainsi vendues comme un dépassement d’une sclérose sociale, voire spirituelle. Quelle sensation d’importance, de liberté nous donne-t-on !

  1. Une autre dynamique sous-tendant les libertés formelles est celle de l’autosatisfaction. Le groupe social (ou l’individu) se contente de la liberté actuelle. 

La justification de la croyance humaine habituelle peut se synthétiser ainsi : « Je me contente de la liberté actuelle, qui est supérieure à la liberté des temps précédents ». L’autosatisfaction a toujours comme vecteur fondamental l’orgueil, orgueil individuel ou orgueil d’appartenir au groupe vu comme intelligent.

Les caractéristiques de ces « libertés  formelles » sont d’êtres toutes extérieures à l’être profond !

Pour conduire sa vie librement, on ne peut faire l’économie d’une introspection des moteurs de son inconscient. Seul ce travail permet d’accéder à son être profond et d’enfin diriger sa vie et d’être véritablement libre.

Karl Youg donne l’image du fiacre, du passager et du cocher. Dans l’apparence extérieure le cocher dirige le fiacre, le conduit à tel endroit ; mais celui qui décide du trajet est invisible, caché, c’est le passager que l’on ne voit pas. L’inconscient est le passager, on ne le voit pas, il n’apparaît pas, mais il décide réellement, choisit. Le cocher visible et bruyant n’est que l’outil visible obéissant du passager invisible.

Ainsi, un être qui n’a pas perçu la réalité de ses peurs est le jouet de ses peurs sous terraines qui ne lui sont généralement pas perceptibles dans leur force.

Un être qui n’a pas mis à jour les rouages psychiques de son enfance, de sa famille, des images intériorisées du père et de la mère, de son environnement social, est parfaitement perméable à toutes les manipulations qui vont influencer sa propre vie !

Prenons un exemple : regardons le spectacle de ceux qui se disent indépendants des religions, qui ricanent devant ces benêts qui sont dans une religion.

Ceux-là même, dans leurs profondeurs, participent à une forme de religion laïque, habillée d’arguments scientifiques choisis pour justifier leurs dogmes. Ils renoncent à réfléchir, sont aveugles et sans intelligence devant les mensonges officiels, ils les répètent comme étant des vérités, sans en faire aucune vérification ! Ils s’enfoncent en toute inconscience dans la religion d’état, dans un dogme pseudo-scientifique qui est la justification de leurs peurs et  écoutent sans sourciller les discours des médias et des cercles dominants de la culture ambiante…

Une deuxième question se présente, celle de la soumission à ses propres peurs et aux peurs nourries par nos sociétés.

Dans ce cas-là, les libertés, de quelque nature qu’elles soient, se sont envolées… Et nous assistons au triste spectacle des actions conduites par les gens incohérents et désorganisés.

La prison a besoin de prisonniers soumis. La formule de la prison est celle de l’adhésion. Celui qui adhère, coopère, s’entend avec le gardien pour en soutirer des avantages.

L’ordre des prisons demande un accord, une sensibilité identique au système. Ne soyons pas des coopérateurs, adhérons à la loyauté et au sentiment de la liberté !

Donc l’être en recherche de liberté va rechercher un contrat différent : Ce sera celui de voir en soi l’incidence de ses peurs, le déchainement de l’hystérie et de s’imposer une liberté différente, intérieure, personnelle, intime.

On ne peut réfléchir à ces questions sans regarder Le moteur extérieur de tous les mouvements qui sont ceux des accumulations de richesses matérielles et de pouvoir, et avec quelle puissance !

Qui s’enrichit financièrement par les  médias ?

Qui s’enrichit des organes divers de pouvoir ?

Qui s’enrichit de ce fait social et politique qu’est la religion d’état (de ces états qui s’annoncent laïques et qui dans les faits édictent une véritable religion qui ne dit pas son nom) ?

Réponse : Ceux qui gouvernent la société, la santé, les journalistes, des immenses compagnies, et beaucoup de bénéficiaires diverses…

Mais au fait, revenons à notre question fondamentale du départ : quelle est la liberté profonde de tous ces gens ?

Où est la liberté des sphères de gouvernement ? Où est la liberté des médias ?

Ils sont asphyxiés par les dogmes auxquels ils sont assujettis, apeurés d’être les prochaines victimes des gardiens des dogmes dominants.

Où est dans ces organes, dans ces sphères de pouvoir, la profondeur de l’espace intérieur, de l’introspection, de l’analyse intérieure, réelle, profonde ?

Les gens qui dirigent ces structures de pouvoir, d’argent, de médias ont comme ressort réel la satisfaction de leur propre ego (et complémentairement de leurs finances) ; ils cherchent à flatter l’ego de leurs interlocuteurs (administrés,  clients, auditeurs, etc.). Ainsi, la boucle est bouclée…